Matthieu - 12:02pm Feb 21, 2006 (#1 of 5)

Salut à toutes et à tous. Je m'appelle Matthieu Boisot et je me suis intéressé à ce qu'évoquait de chaque côté de l'Atlantique le mot travail (work).

Et étonnamment, pour nous Français, c'est une idée positive du travail qui ressort principalement avec plus de la moitié des réponses faisant intervenir des mots à connotation positive tels plaisir, réussite... Contrairement à l'idée que je me faisais des Américains, fiers de leur travail, heureux de se lever tous les matins pour s'y rendre, il apparaît que ce plaisir n'est présent que chez très peu d'entre eux au contraire d'un sentiment d'ennui ("boring" cité deux fois) ou de difficulté ("hard" et "difficult").Il me vient alors une question : est-ce que les Américains aiment vraiment leur travail ou se forcent à le croire ? J'attends vos réponses.

Certes, ce champ lexical transparaît également dans nos réponses mais plus dans une notion de fatigue que d'ennui. Aimerions-nous travailler mais à doses homéopathiques ?

Enfin, dans des proportions similaires apparaissent des mots liés à l'argent (salaire..). Néanmoins, j'ai été surpris pas la faible proportion de ces termes surtout pour des personnes étudiant dans des écoles aussi prestigieuses que Polytechnique ou le MIT. Ceci est quand même assez rassurant et prouve peut-être que nous ne sommes pas encore obnubilés par les dollars ou les euros.

Ainsi, il semble que nous nous faisons des idées assez semblables de ce qu'est le travail mais ceci n'engage que moi donc n'hésitez pas à répondre à ce message.


Hatim - 03:50pm Feb 21, 2006 (#2 of 5)

Parlons travail...

Je ne suis pas surpris par notre vision du travail ici en France. Pour la majorité d'entre nous, il est vu comme une contrainte que l'on s'épargnerait bien.

De votre côté la pénibilité du travail est aussi clairement ressentie mais il y a une dimension supplémentaire. En effet, on sent à l'ensemble de vos réponses que vous n'êtes pas vraiment scolaires; en revanche, vous l'associez de façon plutôt positive aux mots argent, réussite, carrière dès qu'il s'agit de job, de la vraie vie. Chose surprenante nous ne mentionnons pas une seule fois les mots carrière ou emploie mais nous n'omettons pas de parler de chômage.

Finalement, votre vision semble plus positive sur ce thème. Ce qui serait vraiment intéressant c'est de parvenir à comprendre pourquoi. Qu'est ce qui dans notre société fait qu'aujourd'hui le travail est généralement perçu négativement? Pourquoi vous donnez nous l'image de personnes qui aiment leur travail autant? Je me demande si ce n'est pas un problème d'éducation. Dès le plus jeune âge, on nous transmet souvent, y compris à travers les médias français, une image négative de l'école. Quand est-il chez vous?


Kathryn - 01:07am Feb 24, 2006 (#3 of 5)

I have been analyzing the words used to describe work, and I found that while we (as in MIT students) had a few (only 1 or 2) more negative terms overall, you (as in students of the Ecole Polytechnique) had fewer positive terms. So my conclusion is that we both pretty much have very similar views on work. I think it is inaccurate to say that from our responses one can gather that Americans do not like to work, without saying the same about the French, and vice versa.


Allison - 02:30am Feb 24, 2006 (#4 of 5)

The MIT idea of work was described very well in another thread. I think it was in the school/ecole section. This association is probably because to most of us, our work is synonymous with homework. Also, MIT students do work a lot. I can't speak for anyone else on this, but I would be bored without work. My courses are fun for the most part.


Hatim - 08:45am Feb 25, 2006 (#5 of 5)

Personnellement, je suis du même avis que toi Allison quand tu dis que sans le travail tu t'ennuierais; et je pense qu'au fond nous ne pouvons qu'être tous d'accord car le travail dans l'acception la plus générale du terme constitue une très grande partie de notre vie. Ceux qui osent dire le contraire ne veulent pas admettre cette vérité là! Peut-être ne sont-ils pas intéressés par ce qu’ils font ? Peut-être n’aiment-ils pas leur travail ? Mais il s’agit là d’un autre problème et il ne faut pas confondre ces deux aspects. Il faut aussi comprendre ton analyse dans le sens où le travail est un stimulateur intellectuel si ce n'est le stimulateur intellectuel de nos vies! Je pense que c'est pour cela que sans travail nos vies seraient particulièrement monotones. Par ailleurs, je crois que nous ressentons tous le besoin de construire des choses, de réaliser des projets pourvu que nous soyons un peu ambitieux. Au vu des réalisations humaines, il me parait contre nature de préférer ne pas travailler !!