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An American Perspective | Perspective Française | |
Sister Revolutions, French Lightening, American Light by Susan Dunn, Faber & Faber, Inc, 1999. o Excerpt 1: "Madison's plan for American government gave free rein
to citizens to act in their self-interest, to form factions,
to enter into conflict with one another, and the predictable
result would be disorder and tumult. The government would make
no attempt to eliminate conflict - that is, non-violent and rational
contention - only to moderate it and provide channels for it. o Excerpt 2: The key to Sieyès's vision of a new France - and the concept that shaped the Revolution's politics and became its mantra - was unity. The refrain - repeated in every possible context over the course of the Revolution - always remained the same: "the nation, one and indivisible". People swore oaths to it, agreed to die for it, and denounced traitors to it. The salvation of France and the success of the Revolution appeared to hinge on the indivisibility of the nation. "It is through union and concord", one representative asserted, "that prosperity occurs;..... if you are united, the nation is invincible. If you are divided, the nation becomes a slave" [.] Can 25 million people possess one single will? The answer
for Sieyès was "yes". He conceived the Third
Estate not as a diverse population of heterogeneous individuals,
each acting on his own self-interest. But rather as a homogeneous
mass devoted to the common good. This philosopher-politician,
more comfortable with abstract ideas than with unruly human beings,
envisioned all members of the Third Estate not only as equals
but also as like-minded, sharing the same opinions, ideals and
revolutionary goals. Indeed, the hallmark of a citizen was the
commonality he shared with other citizens. Individuals might
differ from one another in their private lives, Sieyès
allowed, but those differences occur "beyond the sphere
of citizenship". |
De la Démocratie en Amérique , de Tocqueville, Alexis. Gallimard, Folio Histoire, 1961. o Excerpt 1: Chapître Premier: Pourquoi les Peuples
Démocratiques montrent un Amour plus ardent et plus durable
pour l'Egalité que pour la Liberté: p 137. [..] Chacun a remarqué que, de notre temps, et spécialement en France, cette passion de l'égalite prenait chaque jour une place plus grande dans le coeur humain. [..] Le goût que les hommes ont pour la liberté et celui qu'ils ressentent pour l'égalité sont, en effet deux choses distinctes et je ne crains pas d'ajouter que, chez les peuples démocratiques, ce sont deux choses inégales. [..] Chez la plupart des nations modernes, et en particulier chez tous les peuples du continent de l'Europe, le goût et l'idée de la liberté n'ont commence à naître et à se développer qu'au moment où les conditions commençaient à s'égaliser, et comme conséquence de cette égalite même. Ce sont les rois absolus qui ont le plus travaillé à niveler les rangs parmi leurs sujets. Chez ces peuples, l'égalité a précédé la liberté; l'égalité était donc un fait ancien, lorsque la liberté était encore une chose nouvelle; l'une avait déjà créé des opinions, des usages, des lois qui lui étaient propres, lorsque l'autre se produisait seule, et pour la première fois, au grand jour. Ainsi, la seconde n'était encore que dans les idées et dans les goûts, tandis que la première avait déjà pénétré dans les habitudes, s'était emparée des moeurs, et avit donné un tour particulier aux moindres actions de la vie. Comment s'étonner si les hommes de nos jours préfèrent l'une à l'autre? oExcerpt 2: Chapître III: Comment l'Individualisme
est plus grand au sortir d'une Révolution démocratique
qu'à une autre Epoque. P. 147 C'est surtout au moment où une société
démocratique achève de se former sur les débris
d'une aristocratie, que cet isolemnt des hommes les uns des autres,
et l'égoïsme qui en est la suite, frappent le plus
aisément les regards. [..] Excerpt 3: Chapître V: De l'Usage que les Américains
font de l'Association dans la Vie Civile. Pp. 154-155 Les Américains de tous les âges, de toutes les
conditions, de tous les esprits, s'unissent sans cesse. Non seulement
ils ont des associations commerciales et industrielles auxquelles
tous prennent part, mais ils en ont encore de mille espèces:
de religieuses, de morales, de graves, de futiles, de fort générales,
et de très particulières, d'immenses et de fort
petites; les Américains s'associent pour donner des fêtes,
fonder des séminaires, bâtir des auberges, élever
des églises, répandre des livres, envoyer des missionnaires
aux antipodes: ils créent de cette manière des
hôpitaux, des prisons, des écoles. S'agit-il enfin
de mettre en lumière une vérité ou de développer
un sentiment par rapport à l'appui d'un grand exemple,
ils s'associent. Partout où, à la tête d'une
entreprise nouvelle, vous voyez en France le gouvernement et
en Angleterre un grand seigneur, comptez que vous apercevrez
aux Etats-Unis une association. |
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