Avec cette pièce on est retourné au 17ème siècle, l'époque des
classiques. Notre protagoniste, Alceste, dit (à propos de… pour qu’on
puisse bien comprendre de quoi il parle)
Non: elle est générale, et je hais tous les hommes:
Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisants,
Et les autres, pour être aux méchants complaisants.
... et la pièce se base sur les conséquences (pour lui et pour les autres personnages aussi) de cette «effroyable haine».
Alceste est amoureux de Célimène, une jeune femme qui ne partage pas
du tout ses idéaux de vérité et d’honnêteté à tout prix. Il lui
conseille de quitter ses habitudes frivoles, mais elle n'écoute
pas. En même temps, Arsinoé, une de ses cousines (qui est amoureuse d’
Alceste) empoisonne l'âme d'Alceste avec des soupçons sur la fidélité
de Célimène. Enragé Alceste demande une explication, mais Célimène,
par ses grâces, peut le calmer.
Malgré tout cela, Célimène continue de tromper Alceste, parce qu'elle
sort aussi avec Oronte, un ennemi d'Alceste. Quand, enfin, elle est
découverte, on lui demande de choisir entre les deux. En même temps,
quelques autres amis apportent des preuves que Célimène avait menti
aux deux hommes, et aussi qu'elle n'a pas hésité à les ridiculiser
tous les deux. Elle choisit Alceste, mais il lui demande une punition
trop dure, et elle le refuse. Dans la dernière scène, Eliante, une
autre femme qui aimait Alceste, décide qu'elle ne l'aime plus, et va
avec Philinte, le seul ami d'Alceste qui désire l'aider. Mais Alceste
ne peut pas accepter les imperfections du monde, et il reste seul.
Pour donner de la nouveauté à cette pièce du XVIIe, on a choisi une
mise-en-scène très innovatrice. Les personages étaient habillés de
façon moderne. Et sur la scène très dénudée, quasiment le seul
mobilier était un lit (que partagent même Alceste et Célimène!) et des
miroirs au fond pour donner une grande profondeur. Le contraste entre
la vieille salle avec ses murs mal peints, et la fraîcheur de
l'interprétation, m'a beaucoup plu.